Les citations que nous vous proposons ici sont de Maurice Zundel. Elles ont été essentiellement retenues par le père Benoît Garceau, omi, pour introduire les différents chapitres de son livre De la liberté au don de soi. la voie de Maurice Zundel, parue chez Médiaspaul en 2014.
Une direction de pensée
Mon seul désir est de présenter une direction de pensée dont mon itinéraire a été et demeure l’apprentissage.
Le désir d’être libre
Il est une influence à laquelle on n’éprouve pas le désir de se soustraire : c’est celle qui nous a révélé, qui a fait murir notre liberté. (p. 31)
(…..)
Me sentir libre devant quelqu’un, affranchi de ses limites et des miennes, ne pas avoir à me conformer à des exigences extérieures, à me contraindre à de vaines paroles, c’est l’essentiel de cette expérience. Elle ne fait découvrir que je ne suis pas seul, que je suis enseigné par une Présence intérieure, « qui luit en moi » comme la lampe éternelle d’un sanctuaire. (p. 45)
Le devoir d’être libre
On n’a jamais autant parlé de la liberté qu’aujourd’hui. Mais il me semble que personne ne la conçoive selon sa véritable nature. On ne voit pas qu’elle est un devoir, autant qu’un droit, un droit parce qu’elle est un devoir, le devoir humain par excellence, constitué par une exigence toute intérieure, dont aucune contrainte extérieure ne peut, par elle-même, assurer l’accomplissement puisque c’est dans notre plus intime solitude qu’elle s’affirme et se réalise. (p. 51)
Le droit d’être libre
La révolution reste à faire, la seule décisive, la seule dont on puisse attendre la transformation radicale qui justifierait pleinement son nom, celle qui, sans merci pour tout privilège usurpé, individuel ou collectif, ne visera qu’à rendre à chacun, le droit d’être lui-même dans le complet épanouissement de sa personnalité, pour que L’homme trouve enfin, dans la société, la possibilité d’être humain.(p. 71)
La joie d’être libre
La seule aventure qui rend tous les hommes strictement égaux, c’est celle-là: chacun dans son for intérieur, dans le plus grand secret de lui-même, décide de ce qui arrivera à Dieu dans l’histoire des hommes. C’est bien la question que l’on peut se poser, sous la forme la plus simple et la plus concrète: qu’est-ce qui va arriver à Dieu aujourd’hui du fait de ma présence au monde? (p. 89)