Nécessité d’une religion personnelle axée sur nos tendances les plus profondes
Dans une famille où il y a de nombreux enfants, chaque enfant voit ses parents avec son propre regard. D’ailleurs, le singulier que je viens d’employer » voit ses parents » indique déjà qu’il les considère comme ses parents, non pas comme nos parents, parce que, justement, il a avec ses parents un rapport personnel, un rapport unique, qui dépend de la direction et de la qualité de son regard, qui dépend de ses besoins, de ses possibilités, qui dépend de son harmonie et de son déséquilibre, mais de toute manière, il a sur eux un regard qui lui est propre.
De même, les parents voient chacun de leurs enfants dans une lumière particulière. Il n’additionnent pas leurs enfants : Pierre, Jacques, Henriette, Odette, François. Ils voient chacun comme l’unique et vous savez bien que, lorsqu’un enfant meurt dans une famille, ce n’est jamais une consolation pour la mère de penser qu’elle a encore deux ou trois enfants car aucun de ceux qui survivent ne peut remplacer celui qui est disparu. Et je voyais avec émotion une femme qui a passé 70 ans me parler d’un enfant qui était mort à l’âge de 5 ans, un de ses enfants. Cela représentait un bien grand espace de temps, elle ne pouvait pas en parler sans avoir les larmes aux yeux. Donc, cet enfant était demeuré en elle une présence ou une absence que rien n’avait pu combler.
Ce caractère personnel de l’amour humain, il faut le retrouver dans nos relations avec Dieu. Continuer la lecture de Nécessité d’une religion personnelle